J’ignore pourquoi les articles de Klaus Polkehn sur le sionisme n’ont jamais été traduits intégralement en français.
Cette lacune est maintenant en partie réparée puisque, après 
l’article sur les relations entre le mouvement sioniste et 
l’impérialisme, notamment allemand, dont je vous ai déjà livré la traduction, je vous propose un autre article qui tombe à point nommé en ce jour
 où les sionistes redoublent de condamnations morales, en attendant 
parfois des mesures plus pratiques, contre ceux qui selon eux ne 
prendraient pas assez au sérieux ce qu’ils appellent «holocauste» ou 
« shoah.»
Ne pas prendre au sérieux cet «holocauste,» c’est par exemple 
contester le chiffre officiel de 6 millions de Juifs tués pendant la 
deuxième guerre mondiale ou nier l’existence des chambres à gaz.
Mais c’est aussi situer le malheur des Juifs à l’époque dans une histoire
 commune des malheurs qui ont accablé et continuent à accabler 
l’humanité. C’et précisément l’erreur commise par le député Anglais David Ward qui provoque un tollé chez les sionistes parce que, adepte convaincu de la religion
 de l’holocauste, il pense être autorisé, au nom de principes 
universels, à critiquer les Juifs qui spolient et martyrisent le peuple 
palestinien. Les Juifs en question sont bien entendu les sionistes et 
personne d’autre.
Mais il est interdit de critiquer l’entité sioniste parce que 
c’est le plus souvent une expression voilée d’antisémitisme et que 
comparer peu ou prou ses agissements à ceux du nazisme relève du 
sacrilège.
Pourtant, s’il est des gens qui devraient faire profil bas quand 
on parle du nazisme, ce sont bel et bien les sionistes ainsi qu’on peut 
le constater en lisant le texte qui suit de Klaus Polkehn. Ce dernier 
présente de manière détaillée la somme des relations connues entre la 
clique sioniste et le régime nazi dès l’arrivée au pouvoir d’Hitler, une
 clique sioniste qui aurait dû être jugée à Nuremberg avec le reste de 
la bande.
Et contrairement aux apparences, la politique prosioniste des puissances européennes, de l’Allemagne
 tout particulièrement, loin de s’inscrire en rupture avec celle du 
fascisme hitlérien, se situe en fait dans une étonnante continuité. Une 
continuité dont la perception est cependant rendue très difficile par 
tout le brouillard émotionnel entretenu sur la première moitié du 20ème 
siècle et une guerre qu’on a voulue inanalysable par l’opinion publique.
L’article sur lequel j’ai basé ma traduction est en anglais 
(l’article original de Klaus Polkehn est écrit en allemand). Je n’ai pas
 reproduit l’important appareil de notes de l’auteur qui renvoie aux 
documents sur lesquels il s’est appuyé. Vous trouverez toutes ces 
références dans l’article en anglais disponible en format pdf  (lien 
ci-dessous)
TheSecretContacts-ZionismAndNaziGermany1933-1941–journal-of-palestine-studies–polkehn-klaus-vol-5-no-3-4-1976-pp-54-82_text (1).
Par Klaus Polkehn, Journal of 
Palestine Studies – 1976 traduit de l’anglais par Djazaïri
L’antisémitisme devint une 
politique
 officielle du gouvernement allemand quand Hitler fut nommé chancelier 
du Reich allemand le 30 janvier 1933.  Le printemps 1933 avait aussi vu 
 le commencement d’une période de discrète coopération entre le 
sionisme et le régime fasciste allemand afin d’accroître le flux de capitaux et d’émigrants Juifs vers la 
Palestine.
 Les autorités sionistes avaient longtemps réussi à maintenir  cette 
coopération secrète, et ce n’est que vers le début des années 1960 que 
des critiques se sont exprimées ici ou là. La réaction sioniste a 
généralement consisté en des déclarations selon lesquelles leurs brefs 
contacts avec l’
Allemagne
 nazie avaient été entrepris à seule fin de sauver des vies juives. Mais
 ces contacts étaient d’autant plus remarquables qu’ils avaient eu lieu à
 une époque où de nombreux juifs et organisations juives exigeaient un 
boycott de l’
Allemagne nazie.
A l’occasion de la 16
ème convention du Parti Communiste 
Israélien, un document proposé au début de la conférence affirmait  que 
«après la prise de pouvoir par Hitler en 
Allemagne,
 alors que toutes les forces antifascistes dans le monde ainsi que la 
grande majorité des organisations juives avaient proclamé un 
boycott contre l’
Allemagne
 nazie, des contacts et une collaboration existaient entre les 
dirigeants sionistes et le gouvernement hitlérien.»  Le document citait 
les propos tenus par le dirigeant sioniste Eliezer Livneh (qui était le 
rédacteur en chef de l’organe de la Haganah pendant la deuxième 
guerre
 mondiale) lors d’un symposium organisé par le journal israélien Maariv 
en 1966, qui expliquait «que pour les dirigeants sionistes, secourir les
 juifs n’était pas un but en soi, mais seulement un moyen» (c’est-à-dire
 pour établir un Etat juif en 
Palestine).
 S’interroger sur la réaction du mouvement sioniste face au fascisme 
allemand qui, pendant ses douze années au pouvoir, a assassiné des 
millions de juifs relève du tabou aux yeux des leaders sionistes. Ce 
n’est que rarement qu’on peut tomber sur des preuves authentiques ou des
 documents au sujet de ces questions. Cette enquête rassemble des 
informations recueillies jusqu’à tout récemment sur certains aspects 
importants de la coopération entre les fascistes et les sionistes. La 
nature des choses veut que cette enquête ne présente pas une image 
complète. Cela ne sera possible que quand les archives (surtout celles 
qui sont en Israël) dans lesquelles les documents concernant ces 
évènements sont enfermés à double tour seront accessibles aux chercheurs
 universitaires.
L’avènement d’Hitler 
Pour les dirigeants sionistes, l’arrivée d’Hitler au pouvoir était grosse de la possibilité d’un afflux d’immigrants en 
Palestine.
 Auparavant, la majorité des juifs allemands, qui se considéraient 
eux-mêmes comme allemands, n’avaient guère de sympathie pour l’
entreprise
 sioniste. Les statistiques allemandes, compilées avant la prise du 
pouvoir par les fascistes, classait la minorité juive uniquement en tant
 que «confession religieuse» et ce sont les législateurs fascistes qui 
introduiront la notion de «race» en tant que caractéristique et 
incluront de la sorte même les descendants assimilés issus de la 
communauté juive dans la catégorie [raciale, NdT] juive.
Selon les statistiques, 503 000 juifs vivaient en 
Allemagne
 en 1933, constituant ainsi 0.76 % de la population totale. 31 % de tous
 les juifs allemands résidaient dans la capitale Berlin où ils 
représentaient 4,3 % de la population de la ville. Les statistiques 
allemandes indiquent aussi que la proportion de juifs dans la population
 de l’
Allemagne avait diminué entre 1871 et 1933, passant de 1,05 % à 0.76 %.
Ces juifs allemands étaient dans leur écrasante majorité non sionistes ou antisionistes et, avant 1937, l’Union Sioniste pour l’
Allemagne (Zionistische Vereinigung für Deutschland, ZVFD) avait beaucoup de mal à se faire entendre.
Parmi les juifs recensés en 
Allemagne
 en 1925, il n’y en avait par exemple que 8739 (pas même 2 %) 
susceptibles de voter dans les conventions sionistes (c’est-à-dire en 
qualité d’adhérents d’organisations sionistes). Aux élections régionales
 de la communauté juive tenues en Prusse en février 1925, seulement 26 
des 124 personnes élues appartenaient à des organisations sionistes. Un 
rapport  de Keren Hayesod présenté à la 24
ème session de la ZVFD en juillet 1932 constatait : «dans le processus d’évaluation du travail de Keren Hayesod en 
Allemagne, on ne doit pas oublier qu’n 
Allemagne, nous devons tenir compte non seulement de l’indifférence de larges cercles juifs mais aussi de leur hostilité.»
Par conséquent, à l’époque de l’avènement au pouvoir d’Hitler, les 
sionistes étaient pour l’essentiel une petite minorité insignifiante et 
peu influente et d’étaient les organisations non sionistes qui jouaient 
un rôle dominant parmi les juifs.  A leur tête se trouvait la 
Centralverein deutscher Staatsbürger jüdischen Glaubens (CVn ou Union 
Centrale des Citoyens Allemands de Confession Juive), fondée en 1893 
qui, ainsi que son nom le laisse entendre, considérait les juifs 
allemands comme des allemands et considérait que son premier devoir 
était de combattre l’antisémitisme.
En accord avec cette position fondamentale, la CVn avait aussi nettement affirmé son rejet du 
sionisme.
 C’est ainsi qu’une résolution adoptée par la principale instance de la 
CVn le 10 avril 1921 se concluait par ces mots : « si le travail de 
colonisation en 
Palestine
 n’était qu’une affaire d’aide et d’assistance, alors, du point de vue 
de la Centralverein, il n’y aurait rien à redire à la promotion de ce 
travail. Cependant, la colonisation en 
Palestine est d’abord l’objet d’une 
politique
 nationale juive et sa promotion et son soutien doivent donc être 
rejetés.» En conséquence, c’était la CVn qui, pendant les années 
précédant l’arrivée d’Hitler au pouvoir, se tenait à l’avant-garde des 
partis et organisations progressistes dans leur lutte contre 
l’antisémitisme. Au sujet de cette attitude, l’écrivain juif Werner E. 
Mosse remarquait : «Alors que les dirigeants de la CV considéraient 
comme de leur devoir de représenter les intérêts des juifs allemands 
dans l’action et le combat politiques, le 
sionisme
 prenait position pour … une non participation des juifs à la vie 
publique allemande. Il rejetait par principe toute participation à la 
lutte menée par la CVn.»
L’attitude des sionistes à l’égard de la menace d’une domination fasciste totale en 
Allemagne
 était déterminée par certains présupposés idéologiques communs : les 
fascistes tout comme les sionistes croyaient aux pseudo théories 
raciales, et les uns comme les autres partageaient la croyance dans des 
généralisations mystiques comme le caractère national» (volkstum) et la 
«race,» les uns et les autres étaient chauvins et penchaient pours 
«l’exclusivisme racial.» C’est ainsi que l’officiel sioniste Gerhart 
Holdheim écrivait en 1930 dans une livraison du Süddeutsche Monatshefte 
consacrée à la question juive (une publication dans laquelle, entre 
autres, des antisémites notoires faisaient connaître leurs opinions) : 
« Le programme sioniste conçoit la communauté juive comme étant homogène
 et indivisible, sur une base nationale. Le critère qui définit la 
communauté juive n’est pas al confession ou la 
religion,
 mais un sentiment global d’appartenance à une communauté raciale que 
réunissent des liens de sang et historiques et qui est déterminée à 
préserver son individualité nationale.» C’état le même langage, la même 
phraséologie que celle utilisée par les fascistes. Il va de soi que les 
fascistes allemands voyaient d’un bon œil les conceptions sionistes, tel
 Alfred Rosenberg, le principal idéologue du parti nazi qui écrivait :
«le sionisme doit être soutenu vigoureusement de sorte à ce qu’un certain nombre de juifs allemands partent chaque année en Palestine
 ou que, du moins, on leur fasse quitter le pays.» Considérant une 
déclaration de ce genre, Hans Lamm écrira plus tard : «…il est 
incontestable que dans les premières étapes de leur politique juive, les nationaux socialistes pensaient qu’il convenait d’adopter une attitude pro sioniste.»
De manière très perspicace, la CVn avait remarqué que la 
reconnaissance par les sionistes de «certains postulats des 
nationalistes allemands » avait donné des munitions aux antisémites et, 
dans une déclaration de 
politique générale émise par la CVn il était même question du 
sionisme comme ayant mis au mouvement [juif] un «coup de poignard dans le dos» dans la lutte contre le fascisme.
Mais les sionistes pensaient que seul Hitler pouvait pousser les juifs allemands antisionistes dans le bras du 
sionisme.
 Robert Welsch, qui était alors rédacteur en chef du journal sioniste 
allemand Jüdische Rundschau déclarait le 8 janvier 1933 (trois semaines 
après l’arrivée d’Hitler au pouvoir) lors d’ une réunion du comité local
 de la ZVFD : «Le caractère antilibéral du nationalisme allemand [i.e. 
les tendances réactionnaires de la bourgeoisie allemande – K.P.] 
s’accordaient avec la position antilibérale du 
sionisme
 et nous nous trouvons maintenant devant une chance de trouver, non une 
base pour une compréhension [mutuelle, NdT] mais pour la discussion.»
L’appel à Hitler le 30 janvier pour prendre la tête du gouvernement 
fut suivi par une mainmise sur toutes les positions d’autorité par le 
parti national Socialiste, ce qui signifiait que des antisémites 
déclarés étaient désormais au pouvoir. Les juifs allemands regardaient 
ces évènements avec appréhension parce que dans le programme du parti 
nazi figuraient le retrait de la citoyenneté aux juifs (Point 5) la 
révocation des Juifs exerçant dans la fonction publique (Point 6) ainsi 
que l’expulsion de tous les Juifs qui avaient immigré en 
Allemagne après le 2 août 1914 (Point 8).
Seuls les sionistes voyaient des avantages à cette tournure des 
évènements (L’historien britannique Christopher Sykes, qui n’était 
certes pas antisioniste, est de l’opinion «que les dirigeants sionistes 
étaient déterminés dès le tout début du désastre nazi à retirer un 
avantage 
politique de la tragédie.»
La première expression publique de cela fut l’œuvre du Dr Joachim 
Prinz, un rabbin berlinois qui était un sioniste convaincu et qui 
immédiatement après le 30 janvier 1933 décrivit la prise de pouvoir par 
Hitler comme étant le «début du retour des juifs à leur judaïsme.»
Evoquant le terrorisme fasciste contre les juifs allemands, Prinz 
écrivait : « Nous n’avons plus nulle part où nous cacher. Au lieu de 
l’assimilation, nous souhaitons la reconnaissance de la nation juive et 
de la race juive.» Ce point de vue n’était pas du tout celui d’un 
individu isolé. On pouvait lire le 13 juin 1933 dans l’organe officiel 
de la ZVFD, le Jüdische Rundschau:
Le sionisme
 reconnaît l’existence d’une question juive et veut la résoudre d’une 
manière généreuse et constructive. A cette fin, il veut s’attirer le 
soutien de tous les peuples ; ceux qui ont de la sympathie pour les 
juifs tout comme ceux qui leur sont hostiles, dans la mesure où, du 
point de vue sioniste, ce n’est pas une question sentimentale mais un 
véritable problème à traiter à la solution duquel tous les peuples sont 
intéressés.
En recourant à cette argumentation, le 
sionisme adoptait la même ligne 
politique que les fascistes.
Le 21 juin 1933, les sionistes firent une déclaration officielle sur leur 
politique à l’égard de la prise de pouvoir par les fascistes : «La déclaration de l’Union Sioniste pour l’
Allemagne en Référence à la Position des Juifs dans la Nouvelle 
Allemagne.» 
 Dans une partie de ce long document, il était souligné que «Notre avis 
est qu’un des principes du nouvel état allemand d’exaltation nationale 
rendrait possible une solution satisfaisante.» Dans son document, la 
ZVFD, jetait un regard sur l’
histoire de la situation des juifs en 
Allemagne,
 en se servant d’un vocabulaire fasciste comme les «liens du sang et de 
la race» et, exactement comme Hitler, postulait une «âme spécifique» 
pour les juifs. Les sionistes affirmaient ainsi : «Pour le juif aussi, 
l’origine, la 
religion,
 la destinée commune et la conscience de soi doivent avoir une 
signification décisive dans sa façon de vivre. Ce qui nécessite de 
surmonter l’individualisme égoïste qui s’est répandu à l’époque 
libérale, et devrait être réalisé à travers l’acquisition d’un sentiment
 commun d’unité et en assumant avec joie notre responsabilité.»
Après cette admission et cette reprise des thèses fascistes, suivait 
une reconnaissance ouverte de l’Etat fasciste : «Sur le sol du nouvel 
Etat [i.e. l’
Allemagne
 fasciste], qui a établi le principe de la race, nous volons organiser 
l’ensemble de la structure de notre communauté de la même manière, de 
sorte que, pour nous aussi, l’aboutissement de la revendication de notre
 patrie puisse aboutir dans la sphère qui nous est allouée.» En 
conclusion, les sionistes condamnaient la lutte contre le régime 
hitlérien  menée par les forces antifascistes  qui avaient appelé au 
printemps 1933 au 
boycott économique de l’
Allemagne nazie. « La propagande pour le 
boycott qu’ils sont en train de faire contre l’
Allemagne est dans sa nature même contraire au 
sionisme dès lors que le 
sionisme ne veut pas combattre mais convaincre et construire.»
Pour saisir toute la portée de cette déclaration du ZVFD, il faut ici
 aussi se souvenir de ce qui l’a précédée. La persécution des juifs 
avait déjà commencé et avait déjà atteint un premier point culminant 
avec un grand pogrom qui avait touché toute l’
Allemagne le 
1er avril 1933.
  Dans les premiers jours de mars 1933, les citoyens juifs allemands 
avaient été maltraités dans des viles allemandes (par exemple des 
boutiques juives avaient été pillées à Brunswick le 11 mars et, le 13 
mars, des avocats juifs avaient été malmenés devant le palais de 
justice de Breslau [aujourd’hui Wroclaw en 
Pologne].
 Les autorités fascistes avaient promulgué la loi sur la restauration de
 la fonction publique [le 7 avril 1933] qui aura pour conséquences, 
entre autres, la révocation de 2000 chercheurs et professeurs juifs des 
universités. Le 18
ème congrès sioniste, qui s’était réuni à 
l’été 1933n’y voyait pas de problème : quand, pendant las session du 
congrès sioniste qui se tenait le 24 août 1933, la situation des juifs 
en 
Allemagne
 allait être débattue, le présidium du congrès a fait en sorte 
d’empêcher la discussion. Il avait aussi réussi à empêcher 
l’introduction d’une résolution appelant au 
boycott
 des marchandises allemandes, et avait à la place insisté fortement sur 
la nécessité d’organiser l’émigration des juifs allemands. Les 
protestations contre les évènements en cours en 
Allemagne avaient été réduites au plus strict minimum.
Les fascistes récompensèrent les sionistes pour leur «retenue » et 
permirent au ZVFD de poursuivre ses activités sans entraves. (C’était au
 moment où tous les partis et organisations démocratiques et 
antifascistes en 
Allemagne
 étaient soumis à une répression des plus  rigoureuses et où leurs 
cadres et  leurs membres étaient en prison ou en camp de concentration) 
Dans le même temps, les fascistes mettaient toutes sortes d’obstacles 
sur le chemin des organisations non sionistes. Ces entraves touchaient 
en tout premier lieu la CVn parce que, avant 1933 déjà, les fascistes 
voyaient dans la CVn « leurs principaux opposants juifs, » ainsi qu’il 
est indiqué dans de nombreux exemples tirés de la presse nazie.
La CVn avait toujours accusé les sionistes de monter peu d’intérêt 
pour la «lutte [contre le fascisme … et qu’ils [les sionistes] suivaient
 une 
politique d’indifférence [devant l’emprise du péril fasciste] parce qu’il ne se sentait pas concerné.»
Le 1
er mars 1933, les SA, des paramilitaires fascistes, 
occupaient le siège central de la CVn pour le fermer. Le 5 mars 1933, la
 CVn était interdite en Thuringe pour cause de  «complot de haute 
trahison.» Dans le même temps, l’Etat nazi se tournait contre d’autres 
organisations juives non sionistes, comme la « Ligue du Reich des 
Anciens Combattants », par exemple, qui représentait une tendance juive 
nationaliste allemande. L’ «Union Nationale des Juifs Allemands» était 
également interdite.
Avec ce soutien fasciste, les dirigeants de l’Union Sioniste pour l’
Allemagne
 purent obtenir pour la première fois une position dominante auprès des 
juifs allemands. A l’automne 1933, la « Association du Reich des Juifs 
en 
Allemagne» 
 fut fondée et de grandes organisations juives, dont le CV et le ZVFD y 
participèrent. Le chef de cette organisation était le rabbin Leo Baeck 
dont la personne reflétait l’attitude ambivalente de l’organisation à 
l’égard du 
sionisme ; Baeck était à la fois membre de la principale instance du CV, et président du fonds de colonisation juive «Keren Hayesod» en 
Allemagne.
L’organisation nouvellement créée offrait aux dirigeants sionistes une plateforme plus large pour leurs activités.
L’Association du Reich n’avait pas été, comme on l’a parfois 
prétendu, créée sur instruction des autorités fascistes.  Ball-Kaduri 
écrit :
«Il s’est avéré que la création de l’Association du Reich
 se fit sans aucune interférence de l’Etat ; une fois le processus de 
structuration achevé, l’organisation a simplement été déclarée au 
ministère de l’intérieur du Reich. – la Gestapo ne s’y était pas du tout
 intéressée.» C’est seulement le 4 juillet 1939 que l’ordonnance 
concernant la création obligatoire d’une Union des Juifs du Reich en Allemagne
 fut promulguée, amenant à changer le nom de l’organisation qui passa de
 celui de Députation à celui d’Union. Cette ordonnance rendait 
obligatoire l’adhésion de tous les Juifs à l’Union du Reich. Le 
paragraphe 2 de cette ordonnance satisfaisait également un des objectifs
 du sionisme en affirmant : «L’Union du Reich a pour objectif la promotion de l’émigration de tous les Juifs.»
Le parti nazi, à ses échelons les plus élevés, autorisait des 
activités politiques de divers types. A cet égard, par exemple, la 
police 
politique bavaroise notait le 9 juillet 1935 :
Les organisations sionistes collectent depuis un certain 
temps de l’argent auprès de leurs adhérents et de leurs sympathisants 
avec l’intention de promouvoir l’émigration, en achetant de la terre en Palestine, et d’obtenir un soutien pour la colonisation en Palestine.
 Ces collectes n’ont pas besoin d’obtenir une autorisation 
administrative parce qu’elles se font dans des cercles juifs fermés. De 
plus, la police de l’Etat n’a pas d’objections contre l’organisation de 
ces réunions dès lors qu’elles portent sur ce genre de fonds qui ont 
pour but de promouvoir la résolution en pratique du problème juif.
Après 1933, les fascistes permirent aux sionistes de continuer avec leur propagande. Tandis que tous les journaux en 
Allemagne
 étaient placés directement sous supervision du Ministère de la 
Propagande (les journaux publiés par les communistes, le parti 
Social-démocrate ou les syndicats et d’autres organisations 
progressistes étaient interdits) le Jüdische Rundschau pouvait paraître 
sans entraves.

1936: réunion berlinoise de la ZVFD, l’organisation sioniste en 
Allemagne (photo musée Yad Vashem)
 
Winfried Martini, correspondant  à l’époque de la Deutsche Allgemeine
 Zeitung à Jérusalem et qui, selon son propre témoignage, avait des 
«liens personnels étroits avec le 
sionisme »
 observa plus tard ce « fait paradoxal » que «de toute la presse, 
c’était la presse juive i.e. sioniste] qui pendant des années conserva 
une certaine marge de liberté qui avait été complètement retirée à la 
presse non juive.»  Il ajoutait que dans le Jüdische Rundschau, on 
pouvait très souvent trouver des opinions critiques à l’égard des nazis 
sans pour autant que cela se traduise par l’interdiction du journal.
C’est seulement à partir de fin 1933 que cela conduisit à une 
interdiction de la vente de ce journal à des non juifs. Les Juifs 
devaient, c’est ce que souhaitaient les fascistes, être convertis au 
sionisme
 même si cela devait se faire avec une argumentation dirigée contre les 
fascistes. De la sorte, la diffusion de ce journal sioniste qui était 
auparavant assez faible connut une rapide augmentation.
Que le journal sioniste ait pu se féliciter d’être dans les bonnes 
grâces des dirigeants fascistes est compréhensible quand on examine la 
position de cet organe de presse vis-à-vis du 
boycott des commerces juifs du 1
er avril 1933. Ce pogrom organisé contre des citoyens Juifs en 
Allemagne,
 qui avait soulevé l’indignation dans le monde entier et provoqué colère
 et répulsion chez tous les Allemands honnêtes n’avait pas été condamné 
franchement par le journal qui l’évaluait plutôt comme une confirmation 
de la justesse de la position sioniste : «l’erreur fatale de nombreux 
Juifs [de croire] que quelqu’un peut représenter les intérêts juifs  
sous une autre casquette [autre que juive en tant que telle, NdT] est 
écartée, » écrivait le Jüdische Rundschau en parlant du pogrom : «Le 1
er avril 1933 peut être un jour de réveil juif et de renaissance juive.»
La liberté d’action des sionistes incluait aussi l’édition de livres à
 côté de leur journal. Jusqu’en 1938, plusieurs maisons d’édition (dont 
entre autres,  Jüdische Verlag à Berlin-Charlottensburg et 
Schochen-Verlag à Berlin) pouvaient publier sans entraves de la 
littérature sioniste. C’est ainsi que purent être publiés en toute 
légalité dans l’
Allemagne fasciste des textes de Chaim Weizmann, David Ben Gourion et 
Arthur Ruppin.
Les premiers jours de la domination nazie en 
Allemagne
 virent aussi le début d’une collaboration économique entre les 
fascistes et les sionistes. En mai 1933, la compagnie sioniste de 
plantation de citronniers en 
Palestine,  Hanotea», avait déjà sollicité du ministère de l’économie du Reich la permission de transférer du capital d’
Allemagne, ouvrant ainsi la voie à l’accord de transfert (Haavara) qui interviendra plus tard.
La compagnie «Hanotea » achetait les marchandises allemandes dont elle avait besoin, les payant avec des comptes bancaires en 
Allemagne d’émigrants Juifs. Les émigrants quittaient alors l’
Allemagne
 et recevaient l’équivalent en immobilier de ce qui avait été prélevé 
sur leurs comptes. Comme l’expérience avec Hanotea semblait avoir été 
une réussite aux yeux des dirigeants sionistes, des négociations furent 
entreprises à l’été 1933 entre la partie sioniste et le ministère 
allemand de l’économie, ce qui aboutit à la signature de ce qu’on a 
appelé l’accord Haavara.
Les négociations de 1933 sur la Haavara sont un des épisodes de l’
histoire du 
sionisme
 sur lequel un voile a été jeté, vu qu’elles constituaient un exemple de
 coopération économique au moment où les forces antifascistes essayaient
 de prendre la tête d’un 
boycott de l’
Allemagne nazie. En évoquant cette démarche de 
boycott, Nahum Goldmann qui occupait alors une position importante dans le mouvement sioniste, écrira plus tard :
Cependant, beaucoup d’organisations juives refusèrent d’y participer [au boycott],
 soit parce que beaucoup de firmes juives étaient en fait des 
représentantes commerciales d’entreprises allemandes, ou parce que 
certaines organisations juives, celles des Etats Unis plus précisément, 
avaient adopté la position selon laquelle in était antipatriotique 
d’organiser un boycott contre un pays avec lequel son propre pays entretient des relations commerciales normales.»
Cet exposé est sans doute valable pour les raisons évoquées prises 
une à une, mais il occulte néanmoins la vérité, parce que ceux qui ont 
rompu le 
boycott ont d’abord été les sionistes eux-mêmes.
Il y a des versions divergentes sur les circonstances qui ont amené à
 l’accord Haavara. Selon une version, l’initiative des négociations avec
 les autorités fascistes serait venue des l’Union Sioniste pour l’
Allemagne qui avait intéressé au projet Hoofien, le directeur-général de l’Anglo-
Palestine Bank en 
Palestine.
 Hoffien, est-il rapporté, s’était rendu à Berlin en 1933 et était entré
 sur place en négociations avec Oberregieunsgrat Hartenstein du 
ministère de l’économie du Reich. (raison pour laquelle l’accord Haavara
 est souvent appelé aussi l’accord Hoofien, une appellation qui réduit 
la responsabilité de l’ensemble de la chose au seul personnage de 
Hoofien). Dans la mesure où Hoofien était impliqué (une implication sans
 doute nécessaire du moment où il était question d’accords concrets sur 
des questions de transferts qui requéraient l’expertise d’un banquier 
professionnel), on doit considérer qu’une affaire d’une telle importance
 ne pouvait pas résulter d’une initiative privée et qu’elle n’aurait pu 
être mise en œuvre sans l’autorisation des institutions sionistes.  On 
peut de fait apprendre par d’autres publications que les négociations 
étaient chapeautées à Berlin par celui qui était alors le chef du 
département 
politique
 de l’Agence Juive : Chaim Arlosoroff.  Finalement, l’accord conclu en 
1935 sera approuvé officiellement par le Congrès Sioniste Mondial !
Les mots mêmes de Ball-Kaduri sont que l’accord Haavara avait été 
conclu « sous la forme d’une lettre adressée à Herr Hoofien par le 
ministère de l’économie du Reich. Les négociations s’étaient déroulées 
sereinement car les Nazis avaient encore un «penchant sioniste» à 
l’époque.
En vertu de l’accord signé à Berlin, deux compagnies furent créées : 
la compagnie Haavara à Tel Aviv et une compagnie sœur baptisée Paltreu à
 Berlin. La procédure se déroulait de la manière suivante : l’émigrant 
Juif payait avec son argent (la somme minimale était d’un millier de 
livres sterling) sur le compte en 
Allemagne
 de la Haavara (à la banque Wassermann Bank de Berlin ou à la banque 
Warburg de Hambourg). Avec cet argent, les importateurs Juifs pouvaient 
acheter des marchandises allemandes pour les exporter en 
Palestine tout virant une somme équivalente en livres palestiniennes dans le compte de la Haavara à l’Anglo-
Palestine Bank en 
Palestine. Quand l’émigrant arrivait, il trouvait dans son compte une somme équivalente à celle qu’il avait versée en 
Allemagne (c’est là que Ball-Kaduri observe : « après avoir déduit des frais assez élevés »).
En relation avec l’émigration vers la 
Palestine permis par l’accord Haavara, les sionistes fondèrent la 
Palestine Shipping Company qui acheta le bateau allemand de transport de passagers «Hohenstein » qu’ils rebaptisèrent «
Tel Aviv.» 
 Le bateau fit son premier voyage vers Haïfa au départ du port allemand 
de Bremerhaven au début de l’année 1935. Pendant ce voyage, le bateau 
portait à la poupe son nouveau nom en caractères hébraïques tandis que 
le swastika flottait sur son mât ; « une combinaison d’absurdité 
métaphysique » écrira plus tard un des passagers. Le capitaine du 
navire, Leidig, était un adhérent du parti Nazi !

Le Hohenstein rebaptisé Tel Aviv sera revendu en 1937 au 
Japon
 
L’accord Haavara vouait à l’échec la démarche de 
boycott
 de l’Etat nazi et maintenait sans disruption pour l’économie fasciste 
l’accès à ’un large marché à l’export à une époque où le commerce 
mondial souffrait encore des traces de crise économique internationale 
de1929.  Ce point avait été souligné dans un mémorandum par Stuckart, le
 secrétaire d’Etat au ministère de l’intérieur du Reich. Dans ce 
mémorandum, daté du 17 décembre 1937, il était observé : «Les principaux
 avantages [de l’accord Haavara] sont les suivants : l’influence du 
groupe Haavara en 
Palestine a amené au résultat imprévu et inhabituel mais espéré que, de tous les endroits, la 
Palestine est le pays dans lequel les biens allemands ne sont pas 
boycottés
 par la partie juive…» En même temps, la procédure Haavara a rendu 
possible une accélération du mouvement d’émigration juive vers la 
Palestine, amenant au renforcement de la position des sionistes en 
Palestine. Les immigrants qui viennent d’
Allemagne amènent avec eux un plus haut niveau de compétences économiques entre autres choses.
Ce qui résultait aussi de la «sélectivité.» Comme l’accord requérait 
le versement  par l’émigrant d’un millier de livres sterling au minimum,
 seuls des membres de la bourgeoisie juive étaient en mesure de profiter
 de ce dispositif, tandis que les travailleurs d’origine juive étaient 
lassés à leur destin. Ainsi, l’évaluation suivante de l’accord de 
Haavara dans le cadre de l’examen de la 
politique
 raciale du fascisme peur être considérée comme parfaitement juste : le 
principe de solidarité qui nécessitait que les Juifs restent unis devant
 leurs persécuteurs  avait volé en éclats du fait d’intérêts 
capitalistes. 
Pecunia non olet. Dans le même temps, les 
dispositions prises par les entrepreneurs Juifs dans le seul objectif de
 transférer leurs capitaux de l’
Allemagne fasciste vers la 
Palestine
 étaient accueillies avec grande considération. On a affirmé que le 
capital envoyé au Moyen Orient était placé au service des Juifs. En 
réalité cependant, cet argent servait en 
Palestine aux mêmes objectifs qu’en 
Allemagne : le profit de ses détenteurs.
Le même livre affirme que «l’Internationale Sioniste voulait que les émigrants Juifs d’
Allemagne arrivent sur le sol de 
Palestine
 non comme des sans le sou mais en tant que propriétaires d’un capital 
qui contribuera à l’édification d’un Etat capitaliste. C’est à partir de
 ce désir qu’a grandi l’intérêt des sionistes pour s’associer avec des 
antisémites.»
De fait, avant même la création d’Israël, l’accord de transfert  donna une forte impulsion à l’économie sioniste en 
Palestine. Des sources sionistes parlent d’une somme de 139,6 millions de Reichsmarks – une somme énorme à l’époque – transférée d’
Allemagne en 
Palestine.
 Une autre source situe le montant transféré à 8 millions de livres 
sterling. Ce n’est pas une simple coïncidence si les projets les plus 
importants en Israël ont été créés ou dirigés par des émigrants partis 
d’
Allemagne. La plus grande fonderie de 
Palestine
 et l’industrie du ciment par celui qui fut à une époque directeur de la
 compagnie des eux et d’électricité de Berlin, le Dr Karl Landau. Le Dr 
Arnold Barth de Berlin, le Dr Siegfried Sahlheine de Hambourg et Herbert
 Förder de Breslau furent les premiers organisateurs de la banque Leumi.
 Fritz Naphtals de Berlin et George Josephthal de Nuremberg  
transformèrent en 
entreprise
 géante l’insignifiante «Arbeiterbank.» Certains des plus importantes 
firmes israéliennes furent fondées par Yekutiel er Sam Federmann de 
Chemnitz ( Karl-Marx-Stadt à l’époque communiste) ; l’entré Yekutiel 
dans le Who’s Who en Israël (1962) le présente comme un «fondateur de 
‘l’Israel Miami Group’ (Dan Hotel) ; le partenaire israélien du 
cimentier ‘Isasbest’ ; le fondateur et associé de ‘Israel Oil 
Prospectors Corp, Ltd ‘ qui procéda au premier forage pétrolier ‘Mazal 
1’ et présida de nombreuses autres entreprises.
Les accords économiques entre les sionistes et le fascisme allemand 
avaient l’approbation de toutes les instances du Reich nazi. Le 
ministère des affaires étrangères avait déjà adopté une attitude 
pro-sioniste en maintes occasions avant 1933 (il y avait eu des 
rencontres entre Chaim Weizmann et les secrétaires d’Etat von Schubert 
et von Bullow).
C’est seulement après le déclenchement de la révolte arabe 
palestinienne de 1936 que les premières divergences d’opinion 
s’installèrent dans les diverses institutions fascistes sur l’utilité de
 poursuivre les transferts dans le cadre de la Haavara. Le ministère des
 affaires étrangères se rendait maintenant compte que la 
politique de facto pro-sioniste allait aliéner les Arabes à l’
Allemagne hitlérienne – une perspective qui n’était pas dans l’intérêt du Reich Nazi. Döhle, consul général d’
Allemagne
 à Jérusalem, était le porte-voix de ce point de vue et, dans un long 
mémorandum daté du 22 mars 1937, il observait que « par notre promotion 
de l’immigration juive… la position qu’avait pu réoccuper l’
Allemagne…
 allait être mise à mal.» En adoptant cette position, Döhle était moins 
animé par un intérêt pour les Arabesque par une inquiétude pour les 
intérêts politiques du fascisme allemand. Il ajoutait que l’
Allemagne ne devait «pas trop se préoccuper  des sympathies des Arabes à l’égard de l’
Allemagne dès lors que ce dont nous avions besoin était moins d’avoir une 
politique arabe active que d’éviter la promotion voyante accordée à l’édification d’un foyer national juif.»
Döhle craignait   «un revirement de l’humeur des Arabes et que nous 
soyons accusés de participer activement à la lutte contre eux.»
Les inquiétudes de Döhle étaient partagées par d’autres autorités 
fascistes. Ainsi, l’Office du Commerce Extérieur de 
l’Auslandsorganisation du parti nazi (le bureau du parti chargé des 
affaires internationales) déclarait en toute franchise : «Politiquement,
 il [l’accord de la Haavara] revient à apporter un soutien efficace à 
l’établissement d’un foyer national juif avec l’aide du capital 
allemand.»
Le 17 décembre 1937, il était signalé dans le mémorandum déjà cité de
 Stuckart, Secrétaire d’Etat au ministère de l’Intérieur, que depuis le 
début de la révolte arabe en 
Palestine
 «les avantages procurés par la procédure [de Haavara] sont devenus plus
 faibles  tandis que ses inconvénients deviennent de plus en  plus 
importants.»
Stuckart était d’avis que si la création d’un Etat juif était 
inévitable, alors «tout ce qui permettrait le développement d’un tel 
Etat devrait être évité.» Puis Stuckart déclarait clairement : Il est 
hors de doute que la procédure de la Haavara a apporté la plus forte 
contribution au développement extrêmement rapide de la 
Palestine [i.e. des colonies sionistes – K.P.]. Cette procédure n’a pas seulement permis l’apport de très grosses sommes d’argent [d’
Allemagne] ;
 elle a aussi apporté les hommes les plus intelligents parmi tous les 
immigrants, et a en fin de compte fourni les machines et les équipements
 industriels nécessaires – aussi d’
Allemagne.»
 Les craintes de ces responsables (qui, ainsi que nous le verrons 
étaient en contradiction avec l’opinion des SS et de la Gestapo) furent 
finalement communiquées à Hitler. Hitler, ainsi qu’on peut le lire dans 
un mémorandum du département de la 
Politique
 Commerciale du ministère des affaires étrangères en date du 27 janvier 
1938, décida que la procédure de la Haavara devait continuer. Cette 
position d’approbation prise par Hitler vis-à-vis du renforcement de la 
colonisation sioniste de la 
Palestine
 resta inchangée malgré les doléances émanant du ministère des affaires 
étrangères er l’Auslandorganisation du parti nazi relativement à  la 
montée de l’hostilité des Palestiniens à l’égard de l’
Allemagne. 
 C’est ainsi que l’Auslandorganisation au ministère des affaires 
étrangères exigea à nouveau dans un mémorandum daté du 12 novembre 1938 
que «une initiative soit 
entreprise
 pour une annulation d’un accord de Haavara qui n’a que trop duré.» Jon 
et David Kimche confirment le fait qu’Hitler «avec une détermination 
sans ambigüité, avait ordonné la promotion d’une immigration de masse en
 
Palestine,»
 et qu’Hitler avait en outre formulé la décision fondamentale que 
«l’émigration juive devait être encore plus encouragée par tous les 
moyens disponibles. Il est donc indiscutable que l’opinion du Führer 
était qu’une telle émigration devait être avant tout orientée vers la 
Palestine.»
Finalement, même Winfried Martini confirme la position pro-sioniste 
des cercles fascistes les plus importants pendant la révolte arabe de 
1936-39. Il écrit que, en tant que correspondant de la Deutsche 
Allgemeine Zeitung en 
Palestine,
 ses articles sur la révolte «étaient assez clairement favorables à la 
partie juive,» et que cela n’avait soulevé aucune objection de la part 
des responsables nazis.
Hitler resta donc le garant des transferts Haavara qui ne furent stoppés qu’avec le déclenchement de la deuxième 
guerre mondiale.
Coopération avec les services de renseignements nazis
Pendant les premiers jours de la domination fasciste sur l’
Allemagne,
 les sionistes avaient un contact direct avec l’appareil de répression 
fasciste, ce qui se traduisit par une coopération informelle entre la 
direction sioniste et les organisations de terreur du Reich nazi (la 
Gestapo, la SS etc.). Dès avant 1933, le dirigeant sioniste Leo Plaut 
«avait une connexion» avec la police 
politique
 et avec un cadre de la police, l’Oberregierungsrat Rudolf Diels 
(supposé être un camarade de classe de Plaut). Quand Diels fut d’abord 
nommé chef de la police secrète en 1933, il maintint ses relations avec 
Plaut. «En fait, Plaut avait même le numéro de la ligne secrète de Diels
 et pouvait l’appeler à tout moment.» On peut seulement spéculer sur les
 détails de leurs contacts parce que les documents à ce sujet sont 
enfermés à double tour aux archives de Yad-Vashem à Jérusalem. On peut 
cependant supposer que c’est grâce à ces contacts qu’une rencontre avait
 pu être arrangée entre le premier ministre Prussien Herman Goering 
(plus tard condamné à mort par le tribunal de Nuremberg pour crimes de 
guerre)
 et les chefs des organisations juives allemandes. La réunion eut lieu 
le 26 mars 1933. Parmi les dirigeants  sionistes présents, se trouvait 
Kurt Blumenfeld, mais il a gardé le silence sur cet épisode sans ses 
mémoires.
De tels contacts se faisaient en secret, mais il existe des preuves 
concernant des préparatifs en vue d’une coopération entre les sionistes 
et la SS (l’organisation qui chapeautait tout l’appareil policier et du 
renseignement dans l’Etat fasciste). Peu de temps après la prise du 
pouvoir par les fascistes, le journal Der Angriff, contrôlé par les 
chefs propagandistes Nazi, publiait un article sur un voyage en 
Palestine qui présentait en termes positifs la colonisation sioniste en 
Palestine. Le reportage, intitulé «
Un nazi voyage en Palestine,»  «ne comportait pratiquement aucune critique.»

Médaille commémorative du séjour de Leopold von Mildenstein en 
Palestine
 
Le pseudonyme de l’auteur «Lim» dissimulait l’identité du SS 
Untersturmführer (équivalent du grade de lieutenant dans l’armée) 
Leopold von Mildenstein. Mildenstein servait dans le SD (le service de 
sécurité de la SS) qui était à l’origine le service secret interne du 
parti nazi mais qui, à partir de 1934, cessa d’être simplement la police
 du parti et un instrument entre les mains du commandement de la police 
pour se transformer en service secret  intérieur principal de la 
dictature fasciste.
Le SD était aussi devenu  l’organisation de commandement 
politique
 et de formation des cadres pour la police fasciste. Le fait que 
Mildenstein ait pu être l’homme capable d’écrire des articles 
ouvertement pro-sionistes n’était pas une simple coïncidence puisque, en
 1934, le Bureau II du SD s’était étoffé d’un bureau II-112 ou 
«Judenreferat» (bureau des affaires juives) dont il assurait la 
direction. Selon Martini, Mildenstein avait été «discrètement conseillé 
par des officiels sionistes » pendant son séjour en 
Palestine. Le département dirigé par Mildenstein a eu la charge de la 
politique juive du nazisme jusqu’en 1938 Cette 
politique
 avait été formulée par l’organe officiel de la SS, Das Schwarze Korps, 
dans les termes suivants : «Le temps n’est peut être pas bien loin qui 
verra la 
Palestine
 recevoir à nouveau les enfants qu’elle avait perdu il y a un millier 
d’année. Nos vœux ainsi que la bonne volonté de l’Etat les 
accompagnent ». Il y a eu des tentatives pour décrire la 
politique
 pro-sioniste de la SS comme reflétant l’attitude personnelle de 
Mildenstein  plutôt que l’entente officielle entre sionistes et 
fascistes. Mais il n’y a pas que la citation extraite du Schwarze Korps 
pour contredire cette thèse : Mildenstein lui-même, quelques années plus
 tard, republiera sous forme de livre ses notes de voyage parues dans 
l’Angriff. Mais cette fois-ci, il transformera sa tendance pro-sioniste 
initiale en antisémitisme sans fard.
Les dirigeants sionistes qui avaient «discrètement conseillé » le directeur du « Judenferat » au SD pendant son voyage en 
Palestine
 poursuivirent leurs contacts avec la SS et le SD. Naturellement, peu de
 détails sont connus sur ces contacts dont les traces sont des documents
 hautement classifiés. Un des rares documents  disponibles sur ces 
relations est un mémorandum du professeur Franz Six daté du 17 juin 1937
 qui porte la mention «Affaire secrète pour le commandement. » ce 
mémorandum contient des informations sur une visite de l’émissaire 
sioniste Feivel Polkes à Berlin. Polkes était membre de l’état major de 
l’armée sioniste clandestine, la Haganah, avec le grade de commandant. 
L’Oberscharführer de la SS Herbert Hagen qui avait succédé à Mildenstein
 à la direction du Judenferat affirmait que Polkes avait le 
« commandement de l’ensemble de l’appareil d’auto-défense des Juifs de 
Palestine.»
En 
Palestine,
 Polkes avait été en relation étroite avec le correspondant de la 
« German News Agency ,» le Dr Reichert qui était actif dans le réseau d’
espionnage du SD en 
Palestine.
 Ce réseau était dirigé pat Otto von Bodelschwingh, un agent du SD 
établi comme agent commercial à Haïfa. C’est le Dr Richert qui avait 
obtenu un visa d’entrée en 
Allemagne pour Polkes.
Polkes resta à Berlin du 26 février au 2 mars 1937, participant à 
plusieurs réunions avec des agents du SD représentant le régime nazi, 
dont deux avec le Hauptscharführer Adolf Eichmann (Eichmann avait alors 
commencé à travailler au «Judenferat»). Polkes avait alors offert de 
collaborer avec le gouvernement allemand, disant à Eichmann qu’il était 
par-dessus tout intéressé à «accélérer l’immigration juive en 
Palestine,
 de sorte à ce que les Juifs deviennent majoritaires par rapport aux 
Arabes dans son pays. A cette fin, il travaillait avec les services 
secrets anglais et français et ils voulait aussi coopérer avec l’
Allemagne d’Hitler.»
Hagen avait noté un peu plus loin dans son rapport sur la visite de 
Polkes à Berlin : «Il avait aussi signalé sa disponibilité à rendre des 
services à l’
Allemagne sous la forme d’informations, dans tant qu’elles n’entraient pas en conflit avec ses propres objectifs…»
Entre autres choses, il soutiendrait avec vigueur les intérêts 
allemands au Moyen Orient…» Höhne avait commenté l’offre de Polkes en 
ces termes : « … derrière ça, il y a clairement la 
politique d’immigration de la Haganah.»
La SS avait immédiatement récompensé les intentions coopératives de 
Polkes avec les instructions préconisées par Six. « Une pression est 
exercée sur l’association des Juifs du Reich en 
Allemagne afin d’obliger les Juifs qui émigrent d’
Allemagne à se rendre seulement en 
Palestine et dans aucun autre pays. »
C’était exactement ce que voulaient les sionistes mais, ajoutait 
Six : «Une telle mesure va entièrement dans le sens des intérêts de l’
Allemagne et elle est déjà mise en œuvre par la Gestapo.»
Feivel Polkes, le commandant de la Haganah, s’était mis en quatre 
pour faciliter le développement de la coopération entre sionistes et 
fascistes ; il avait même lancé une invitation à Eichmann pour une 
visite en 
Palestine comme invité de la Haganah.
Six observait :
«Dans le travail de mise en contact, le nom du SS 
Hauptscharführer Eichmann du Département II-II2  me vient à l’esprit 
avant tout autre. Il avait eu des discussions avec Polkes pendant le 
séjour de ce dernier à Berlin et il avait été invité à visiter les 
colonies juives en Palestine où il serait son guide.»
Le voyage en 
Palestine entrepris par Hagen et Eichmann n’est qu’un épisode dans l’
histoire de la collaboration entre le 
sionisme et l’
Allemagne
 nazie. Mais c’était un événement à la fois significatif et révélateur 
qui est devenu l’objet d’une falsification considérable. Au lieu 
d’admettre le fait que le tristement célèbre assassin de Juifs, Adolf 
Eichmann, avait à un moment donné été invité en 
Palestine
 par la Haganah, les auteurs sionistes ont renversé la faute et affirmé 
que le but de la visite d’Eichmann était d’entrer en contact avec les 
rebelles Palestiniens, voire de conspirer avec le mufti de Jérusalem, 
Hadj Amin Al-Husseini. L’inventeur de cette 
histoire
 semble être le sioniste bien connu Simon Wiesenthal qui, en 1947, avait
 déjà prétendu qu’Eichmann avait implanté un réseau d’agents dans la 
colonie [allemande] de Sarona en 
Palestine
 et avait pris contact avec le Grand Mufti. En 1951, Léon Poliakov avait
 publié quelque chose de semblable dans Die Welt et Gerald Reitlinger la
 lui emprunta deux ans plus tard pour son livre « La solution finale » 
dans lequel Eichmann était supposé avoir été envoyé en 
Palestine pour prendre contact avec les rebelles Arabes.»
A partir de là, la légende a fleuri, avec l’Américain Quentin 
Reynolds affirmant même qu’Eichmann avait rendu visite au Grand Mufti. 
Le biographe d’Eichmann, Commer Clarke, était allé jusqu’à soutenir 
qu’Eichmann avait emporté avec lui 50 000 dollars d’ «or nazi» pour les 
offrir aux rebelles Palestiniens.
Quand de tels mythes sont mis en regard avec la réalité des faits, 
une des raisons pour lesquelles le gouvernement israélien tenait tant à 
ce que le procès Eichmann ait lieu en Israël et pas ailleurs devient 
claire ; c’est seulement en Israël que les contacts des sionistes avec 
les nazis pouvaient être écartés du regard de l’opinion publique. C’est 
seulement là-bas que la pression sur un Eichmann qui jouait sa vie dans 
ce procès pouvait être suffisante pour qu’il fasse de fausses 
déclarations devant la cour. «Il est vrai,» déclara Eichmann pendant son
 procès, «qu’un des objectifs de mon voyage en 
Palestine
 en 1937 était de prendre contact avec le Mufti Al-Husseini.  Mais le 
rapport sur leur voyage rédigé par Hagen et Eichmann et découvert dans 
les archives secrètes d’Himmler, le chef de la SS, renvoie une image 
différente. On peut résumer ainsi la teneur du rapport sur ce voyage : 
Eichmann et Hagen quittèrent Berlin le 26 septembre, se faisant passer 
pour des rédacteurs du Berliner Tageblatt et arrivèrent à Haïfa le 2 
octobre 1937 à bord du bateau Romania. Comme les autorités britanniques 
avaient refusé la permission de débarquer aux deus émissaires de la SS 
(à cause de la révolte arabe), Eichmann et Hagen allèrent en Egypte. Sur
 place, ils rencontrèrent non pas Hadj Amin Al-Husseini, mais leur 
vieille connaissance, 
Feivel Polkes, l’officier de la Haganah.
Le rapport de voyage d’Hagen et Eichmann contient une restitution 
exacte  des conversations avec Polkes qui eurent lieu les 10 et 11 
octobre 1937 au café Groppi du Caire. Polkes avait débord exposé en 
toute franchise les projets sionistes devant les hommes de la SS (les 
déclarations de Polkes telles que consignées par Hagen et Eichmann ne 
sont pas seulement intéressantes quant à la coopération 
sionisme – fascisme, mais elles sont également importantes comme témoignage sur la 
politique expansionniste des sionistes) :
«L’Etat sioniste doit être établi par tous les moyens 
aussi vite que possible afin qu’il attire un flux d’émigrants Juifs vers
 la Palestine.
 Quand l’Etat juif sera établi dans le cadre propositions actuelles de 
la Commission Peel, et dans la ligne des promesses partielles de 
l’Angleterre, alors les frontières pourraient être repoussées plus loin 
conformément à sa volonté [de l’Etat juif].»
Polkes avait ensuite fait l’éloge de la terreur antisémite en 
Allemagne : «les cercles nationalistes juifs ont exprimé leur grande satisfaction devant la 
politique allemande radicale à l’égard des Juifs, ca cette 
politique devrait faire augmenter la population juive en 
Palestine de sorte qu’on puisse envisager une majorité juive devant les Arabes dans un futur prévisible.»
Une fois de plus, Polkes avait souligné la nécessité d’accélérer le départ des Juifs d’
Allemagne
 et avait réitéré sa disponibilité à donner des informations secrètes au
 SD. Il avait offert immédiatement deux éléments « d’information  de ce 
genre» ainsi qu’Eichmann le notait dans son rapport de voyage. Le 
premier était conçu pour susciter l’hostilité du régime fasciste à 
l’égard du mouvement nationaliste arabe. Eichmann avait noté : «Selon 
les informations de Polkes, le Congrès Panislamique Mondial en 
convention à Berlin est en contact direct avec deux leaders Arabes 
prosoviétiques : l’émir Chakib Arslan et l’émir Adil Arslan. » Le 
deuxième élément d’information consigné par Eichmann dans son rapport de
 voyage concernant ce parti qui s’était engagé sans équivoque à 
l’avant-garde de la lutte contre la terreur fasciste et les indignités 
antisémites : le Parti Communiste Allemand. «La radio communiste 
illégale dont la diffusion est particulièrement importante en 
Allemagne
 est, selon Polkes, installée dans un camion qui circule le long de la 
frontière germano-luxembourgeoise pendant les retransmissions.» (Cette 
information donne un aperçu intéressant que où les dirigeants sionistes 
voyaient leurs alliés et où ils voyaient leurs opposants !)
Les rencontres entre Eichmann et Polkes ne sont pas des évènements 
isolés et fortuits. Elles s’inscrivent dans le contexte d’une 
coopération à long terme entre fascistes et sionistes. Après le voyage 
d’Hagen et Eichmann, la collaboration avait été cimentée par la «Mossad 
Aliyah Beth,» qui avait été créée par la Haganah comme organisation pour
 l’immigration illégale après le coup de frein à l’immigration en 
Palestine
 décidé par la Grande Bretagne suite à la Commission Peel. Fin 1937, 
i.e. quelques mois après le voyage d’Eichmann, des envoyés du Mossad 
prenaient leurs fonctions dans les locaux de ma Reichsvereinigung [Union
 des Juifs du Reich] au 10 Meineckestrasse à Berlin-Charlottenburg, avec
 la permission des autorités fascistes de Berlin. Ces deux envoyés, Pina
 Ginsburg et Moshe Auerbach avaient fait le voyage de 
Palestine en 
Allemagne à cet effet.
Dans leur livre Secret Roads ; Jon et David Kimche ont situé 
l’arrivée de Ginsburg à Berlin à l’été 1938. Ginsburg s’était présenté 
lui-même officiellement à la Gestapo en tant qu’émissaire de «L’Union 
des Colonies Communautaires », déclarant qu’il était en mission spéciale
 et que sa tâche convergeait avec les intentions du gouvernement nazi, 
son objectif étant l’organisation de l’émigration des Juifs Allemands en
 
Palestine.
 C’était seulement avec le soutien des dirigeants nazis que ce projet 
pouvait se réaliser sur une grande échelle. La Gestapo avait alors 
discuté avec Ginsburg sur «la manière de promouvoir et d’accroître 
l’immigration juive en 
Palestine à l’encontre de la volonté des autorités mandataires britanniques.»
En attendant, les autorités fascistes avaient commencé à changer ses 
méthodes de pression sur les Juifs Allemands. Elles ne s’en remettaient 
plus aux seules organisations sionistes pour s’occuper de l’émigration 
en 
Palestine. A Vienne (l’Autriche avait été occupée par l’
Allemagne
 hitlérienne en mars 1938), «l’Office Central pour l’Emigration Juive» 
était créé et placé sous la responsabilité d’Adolf Eichmann. Ai début de
 l’été 1938, Eichmann rencontrait à Vienne un autre émissaire du Mossad,
 Bar-Gilead. Ce dernier demanda la permission d’installer des centres 
(camps) de formation pour les émigrants afin qu’on puisse les préparer à
 leur travail en 
Palestine.
 Après avoir référé de cette requête à Berlin, Eichmann avait accordé 
l’autorisation et fourni tout ce qui était nécessaire pour 
l’installation des camps de formation. Vers la fi 1938, environ un 
millier de jeunes Juifs avaient été formés dans ces camps.
Dans le même temps, Ginsburg à Berlin avait pu, avec l’aide des 
autorités nazies, établir des camps semblables. Jon et David Kimche 
écrivent : «Le Palestinien [Ginsburg] qui était venu à Berlin prêt à 
tout, n’avait aucun état d’âme à dîner avec le diable et à s’assurer sa 
part du repas.»
Dans son livre Eichmann à Jérusalem, Hannah Arendt a commenté les informations fournies par les Kimches :
…ces Juifs de Palestine tenaient un langage pas complètement différent de celui d’Eichmann…ils avaient été envoyés en Europe par les colonies communautaires en Palestine,
 et ils n’étaient pas intéressés par des opérations de secours – ce 
n’était pas leur job. Ils voulaient sélectionner du «matériel adapté» et
 leurs principaux ennemis… n’étaient pas ceux qui rendaient la vie 
impossible dans les pays d’installation ancienne qu’étaient  l’Autriche 
et l’Allemagne, mais ceux qui empêchaient l’accès à la nouvelle patrie ; cet ennemi était clairement la Grande Bretagne, pas l’Allemagne… ils étaient probablement parmi les premiers Juifs à parler ouvertement d’intérêts mutuels…
La proposition d’une alliance militaire avec Hitler
Tandis que la tendance majoritaire du mouvement sioniste, la tendance
 du parti «travailliste» (Ben Gourion etc.) et les «sionistes 
généralistes » (Weizmann et les autres), camouflaient soigneusement 
leurs contacts avec les fascistes, et s’exprimaient publiquement contre 
eux, l’aile droite du 
sionisme,
 le parti Révisionniste (ancêtre de l’organisation terroriste Irgun Zvai
 Leumi et plus tard du parti Herut en Israël) avait ouvertement et en 
maintes occasions avant 1933 exprimé son admiration pour des gens comme 
Mussolini et Hitler. On peut en trouver un exemple dans un procès tenu à
 Jérusalem en 1932 quand l’avocat Cohen, un membre du parti 
Révisionniste, avait déclaré en défense d’auteurs de troubles de l’ordre
 à l’université : «Oui, nous éprouvons un grand respect pour Hitler. 
Hitler a sauvé l’
Allemagne.
 Sans lui elle aurait péri il y a quatre ans. Et nous nous serions 
rangés aux côtés d’Hitler si seulement il avait renoncé à son 
antisémitisme.»
Vladimir Jabotinsky, chef à l’époque du mouvement révisionniste, qui 
entretenait de bonnes relations avec le mouvement fasciste en 
Europe avait aussi été accusé de vouloir des relations étroites avec l’
Allemagne hitlérienne.
Il y avait alors une concurrence évidente entre les différentes 
factions sionistes pour aboutir à une collaboration privilégiée avec les
 fascistes tout en dénonçant dette même démarche les unes chez les 
autres (Il faut mentionner ici l’assassinat de Chaim Arlosoroff).
Le journal sioniste 
Davar de juillet 1933 avait publié un 
article de David Ben Gourion qui lançait une lourde accusation : «… 
Juste après l’accession d’Hitler au pouvoir en 
Allemagne,
 alors que les persécutions contre les Juifs et les marxistes étaient au
 plus haut, M. Vladimir Jabotinsky s’était rendu à Berlin et dans un 
discours public, avait attaqué les communistes présents dans le 
mouvement sioniste et en 
Palestine.»
 S’il en était bien ainsi, alors cela signifiait que Jabotinsky voulait 
torpiller les négociations sionisto-fascistes afin de pouvoir entrer 
dans la partie comme partenaire des négociations avec les Nazis.  
Jabotinsky s’était néanmoins attaché à réfuter l’accusation de Ben 
Gourion en soulignant que ce dernier avait pris la parole sur Radio 
Varsovie le 28 avril 1933 et avait appelé à la mise en place d’un 
boycott mondial de l’
Allemagne, avec l’établissement simultané d’un Etat juif en 
Palestine,
 «comme seule réponse adéquate à la menace hitlérienne.»  Il y avait là 
une allusion transparente aux négociations de Haavara menées par l’aile 
majoritaire du 
sionisme. Mais Jabotinsky ne pouvait pas contester le fait que le journal révisionniste Hazil Haam, publié en 
Palestine,
 « semblait considérer ce mouvement [le fascisme] avec une sympathie et 
une compréhension prononcées. Les rédacteurs de ce journal… lui avait-on
 dit, quoique conscients de l’antisémitisme forcené d’Hitler, voyaient 
dans le National Socialisme les éléments d’un authentique mouvement de 
libération nationale.
Pour l’
Allemagne
 fasciste, la collaboration avec la tendance sioniste majoritaire était 
sans aucun doute plus importante que la coopération avec «l’opposition» 
révisionniste. Néanmoins, même les Révisionnistes furent autorisés à 
poursuivre leurs activités politiques en 
Allemagne.
 Les membres de l’organisation de jeunesse du mouvement révisionnistes, 
«Brit Trumpeldor» (à propose de laquelle Schechtman rapporte qu’elle 
«s’adaptait à certaines caractéristiques du régime nazi») était la seule
 organisation non fasciste en 
Allemagne à être autorisée par les nazis à porter un uniforme.

Miliciens du Betar à Berlin en 1936
 
Ce furent finalement des membres de l’Irgoun qui, dans leur intention
 de collaborer avec le fascisme allemand un an et demi après le début de
 la deuxième 
guerre mondiale ((à un moment où le massacre des Juifs dans la 
Pologne
 occupée avait déjà commence) allèrent jusqu’à faire aux autorités 
fascistes une offre incroyable de coopération. (L’Irgoun qui s’était 
séparée de la Haganah avant de la rallier à nouveau en 1948, a fait 
partie intégrante de l’Etat d’Israël depuis  lors ; son vieux leader 
Menahem Begin a été premier ministre d’Israël de 1967 à 1970 et est 
actuellement à la tête du groupe parlementaire du Likoud au parlement 
israélien).
Quelques mois avant cette offre de coopération de janvier 1941, une 
scission était intervenue entre la faction de l’Irgoun minoritaire alors
 qui soutenait la Grande Bretagne en 
guerre contre l’
Allemagne nazie et au groupe de ceux qui, à l’intérieur de l’Irgoun, étaient opposés à une telle 
politique
 pro-britannique. Abraham Stern, un membre du comité de l’Irgoun, joua 
un rôle déterminant dans ce dernier groupe qui avait le soutien, à 
l’époque, de la majorité des membres de l’Irgoun. C’est par des 
militants antibritanniques de ce groupe que fut faite  la proposition de
 collaboration de l’Irgoun [avec le nazisme, NdT].
La nature de cette proposition est consignée dans un document dont le
 texte intégral est encore secret.  Il est évoqué  dans un rapport de 
l’attaché naval de l’ambassade d’
Allemagne en 
Turquie
 – un fonctionnaire qui était chargé de missions secrètes là-bas. Le 
rapport, qui est toujours enfermé dans des archives en Grande Bretagne 
parle de contacts que l’attaché avait eu avec des émissaires de 
«l’Irgoun Zvai Leumi (Organisation Militaire Nationale – OMN).» Un 
mémorandum daté du 11 janvier 1941 parle des «Lignes Fondamentales de la
 Proposition» de l’Irgoun «concernant la solution de la question juive 
en 
Europe et la participation active de l’OMN aux côtés de l’
Allemagne.»
On lit ce qui suit dans cette note :
Il est souvent dit dans les discours et les déclarations des plus importants responsables politiques de l’Allemagne Nationale Socialiste qu’un Ordre Nouveau en Europe a pour condition préalable la solution radicale de la question juive par l’évacuation («Judenreines Europa»)
Evacuer les masses juives d’Europe
 est une pré condition pour résoudre la question juive ; mais elle ne 
peut être rendue possible et complète que par l’installation de ces 
masses dans la patrie du peuple juif, la Palestine, et par l’établissement d’un Etat juif dans ses frontières historiques.
Après avoir confirmé de la sorte la convergence fondamentale des vus du 
sionisme
 et du fascisme, les militants de l’Irgoun proposaient une alliance avec
 leur organisation ainsi que l’indique la suite du document :
Cette manière de résoudre le problème juif et donc d’en 
faire résulter la libération du peuple juif une fois pour toutes, est 
l’objectif de l’activité politique et des années de lutte du mouvement juif de libération : l’Organisation Militaire Nationale (Irgun Zvai Leumi) en Palestine.
L’OMN qui est bien au fait des bonnes dispositions du gouvernement  
et des autorités du Reich allemand à l’égard de l’action sioniste en Allemagne
 et à l’égard des plans sionistes d’émigration [il faut signaler à ce 
sujet la coopération entre fascistes et sionistes entre 1933 et 1939 – 
K.P.] – est d’opinion que :
1     Une communauté d’intérêts pourrait exister entre l’instauration d’un ordre nouveau en Europe
 en conformité avec la conception allemande et les véritables 
aspirations nationales du peuple juif telles qu’elles sont incarnées par
 l’OMN.
 2. La coopération entre la nouvelle Allemagne et une nation hébraïque renaissante (völkisch –nationalen – Hebräertum) serait possible et
3 L’établissement de l’Etat juif historique sur une base nationale et
 totalitaire et lié par traité avec le Reich allemand serait dans 
l’intérêt du maintien et du renforcement de la future position de 
puissance de l’Allemagne au Proche Orient.
Ce qui était proposé était donc ni plus ni moins que l’établissement d’un Etat fasciste juif en 
Palestine qui serait l’allié du fascisme allemand !
«Sur la base de ces considérations, l’OMN en 
Palestine propose de prendre activement par à la 
guerre au côté de l’
Allemagne,
 dès lors que les aspirations nationales susmentionnées du mouvement de 
libération sont reconnues par le gouvernement du Reich allemand.»  Après
 avoir ainsi proposé de participer activement avec le fascisme allemand 
au combat contre le bloc antihitlérien, les sionistes de l’Irgoun 
poursuivaient en précisant un peu plus leur proposition dans le 
document :
Cette offre de l’OMN dont la validité concerne les niveaux politique, militaires et du renseignement, à l’intérieur et aussi, selon certains documents préparatoires, à l’extérieur de la Palestine, était conditionnée par la formation militaire et l’organisation de la main d’œuvre juive en Europe sous la direction et le commandement de l’OMN. Ces unités militaires prendraient part aux combats pour conquérir la Palestine en cas de constitution d’un tel front.
La participation indirecte du mouvement israélien de libération à l’instauration d’un Ordre Nouveau en Europe, déjà dans sa phase préparatoire, serait associée à une solution radicale et positive du problème juif en Europe
 en conformité avec les aspirations nationales susmentionnées du peuple 
juif. Ce qui renforcerait  de manière exceptionnelle la base morale de 
l’Ordre Nouveau aux yeux du monde entier.
La coopération du mouvement israélien de libération serait aussi dans
 la ligne d’un des récents discours du Chancelier du Reich Allemand dans
 lequel Hitler soulignait que toutes les combinaisons et toutes les 
alliances pouvaient être envisagées dans le but d’isoler l’Angleterre et
 de la vaincre.
Il est inutile de commenter plus avant ce document étonnant. On doit 
seulement ajouter que ce sont l’antisémitisme et le travail de 
liquidation qui avait déjà commencé pour éliminer les Juifs Européens 
qui avaient empêché le fascisme allemand d’accepter cette proposition 
d’alliance. Mais deux ans plus tard, l’Irgoun se lançait dans des 
attaques terroristes contre des institutions britanniques au Proche 
Orient, travaillant ainsi à l’affaiblissement de l’alliance contre 
Hitler dans son combat contre le fascisme allemand, un combat qui 
permettra aussi de secourir les Juifs Européens.
Conclusion
Chaque fois que la coopération entre les sionistes et les fascistes 
est révélée, les auteurs sionistes recourent à l’excuse toute prête 
selon laquelle les contacts avec les nazis n’avaient été noués que dans 
le seul but de sauver des Juifs. Alors même que certains faits 
mentionnés précédemment contredisent cette thèse, on peut poser les deux
 questions suivantes aux tenants de cette thèse : N’y avait-il vraiment 
aucun autre moyen de sauver les Juifs Européens ? Etait-ce le véritable 
motif des sionistes pour pactiser avec le diable ?
 On ne peut douter du fait que la seule possibilité pour empêcher le 
massacre de millions de Juifs (ainsi que d’éviter la seconde 
guerre
 mondiale qui a causé des millions de morts) consistait à renverser la 
dictature fasciste quand elle en était au tout début de sa phase de 
domination. Mais les dirigeants sionistes n’étaient pas intéressés par 
cette perspective – leur seul objectif étant d’augmenter le nombre de 
Juifs dans la population de la 
Palestine.
 Comme ils partageaient la vision anti-assimilationniste du nazisme 
concernant la race juive, ils ne considéraient pas la dictature fasciste
 comme une tragédie. Comme l’avait expliqué David Ben Gourion : «Ce que 
des années de propagande sioniste n’avaient pas pu faire, ce désastre 
l’avait réalisé en l’
espace d’une nuit.»
Non seulement les chefs sionistes ne firent rien contre le fascisme, 
mais ils entreprirent des actions qui sabotèrent le front antifasciste 
(en empêchant un 
boycott
 économique avec leur accord Haavara).  En pratique, ils rejetèrent des 
tentatives pour sauver les Juifs Allemands dès lors qu’elles n’avaient 
pas pour but l’installation des Juifs en 
Palestine.
 L’exemple qui suit est celui de la conférence d’Evian : quand après 
1933 la majorité des pays capitalistes refusa d’accueillir les réfugiés 
Juifs d’
Allemagne,
 le président Américain Roosevelt appela à la réunion à Evian d’une 
conférence sur les réfugiés. Cette conférence se tint du 6 au 15 juin 
1938 avec la participation de 32 pays capitalistes. La conférence échoua
 étant donné que les participants refusèrent d’accueillir les réfugiés 
Juifs. On aurait pu supposer que le mouvement sioniste, qui était aussi 
représenté à Evian, aurait essayé de faire pression sur les 
gouvernements pour qu’ils lèvent leurs restrictions. Mais les sionistes 
déposèrent au contraire une motion dès le début de la conférence pour 
demander l’admission d’1,2 million de Juifs en 
Palestine.
 Ils n’étaient pas intéressés par d’autres solutions et, comme l’écrira 
plus tard Christopher Sykes : «Ils avaient manifesté une indifférence 
hostile à l’égard de l’ensemble du processus dès le tout début… la 
vérité à ce propos est que la démarche tentée à Evian ne correspondait 
absolument pas à l’idée sioniste.»
Les dirigeants sionistes partagent donc la responsabilité de l’échec à
 secourir un plus grand nombre de Juifs Européens. On doit en toute 
justice
 se souvenir que les Juifs qui ont survécu à la monstrueuse domination 
du fascisme ont été sauvés par les soldats du bloc antihitlérien, et 
particulièrement à ceux de l’armée soviétique qui a consenti un terrible
 sacrifice pour vaincre la dictature fasciste.
__________________________________________________________
(Source(s): 
mounadil.wordpress.com / Relayé par 
MetaTV )
 
 
Et si la shoah ne fut qu'un immense sacrifice humain consentit par les sionistes afin d'accélérer le processus de création d'un état sioniste - et non juif, à l'origine) au-delà du rituel de sang satanique ? Inutile de revenir sur les symboles spirituel détournés (croix gammée - connu sous le nom de svestika et représentant la matière alors que la svastika est le plus fort symbole spirituel voué à l'Amour - et symbole universel de la rotation solaire - celui de la s.s, devenue les troupes de la mort, alors que ce symbole représentait les deux courants énergétique traversant notre corps et circulant en forme de S, d'où S.S ...
Rien ne fut fait ni utilisé au hasard, à l'inverse de ce que prétend l'histoire officielle...
Après, il faudrait s'interroger sur le fait d'avoir marqué certains juifs avec un numéro (alors que la SS, avec l'élite, était ceux qui se tatouait, avant tous, un numéro semblable...Aujourd'hui, idem pour la puce RFID, avant que tout le monde soit marqué du signe de la bête...) puisque de toutes les façons, selon l'histoire officielle, tous les juifs étaient destinés à finir dans les chambres à gaz ? Pourquoi perdre du temps avec ces tatouages ?
Pourquoi des camps de concentration et des camps d'extermination (dont les 1ères victimes furent les handicapés, les opposants au régime etc.) ?
Pourquoi avoir perdu du temps à évacuer les juifs des camps à l'est lorsque l'armée rouge avançait à grande vitesse ?
Bien des ouvrages existent qui nous permettent de se poser des questions essentielles, mais comme pour celui-ci, ils ne furent jamais traduit...
La vérité au sujet de la folie nazie (un mot hébreux signifiant Prince - et qui était hitler si ce n'est un Prince élue par les force de la matière pour imposer un nouvel ordre européen) tout comme au sujet de notre pseudo défaite (Peut-être, certains devraient se poser des questions à ce sujet...) puisque nous avons oublier que la France (comme aujourd'hui, avec le 4éme reich européiste) devait être détruite afin de ne pas contrarier les plans de l'oligarchie financière - et pas seulement nazie -.
Et si le gouvernement du premier ministre blum de l'époque avait vendu la France à l'ennemi, (comme l'ont si bien fait tous les traites à la nation d'aujourd'hui) bien avant l'invasion allemande ?
L'histoire n'est qu'une longue répétition parce que ceux qui l'écrivent, peaufinent leur plan (avec 50 années d'avance, minimum) mais n'ayant aucune imagination, - Dieu merci - ils reprennent les éléments d'hier et les arrangent à la sauce présent en collant de nouvelles étiquettes... et font les mêmes erreurs dont la principale se manifeste, hier comme aujourd'hui, par leur arrogance. La raison pour laquelle ils ont déjà perdu la guerre, cette fois-ci encore, - bien qu'elle risquera de couter très cher au peuple humains et animal (le nouveau sacrifice satanique orchestré pour ces dernières nations) avec, en surplus, un magnifique présent du Ciel et Mère Terre. Effectivement, personne ne pourra y échapper et surtout eux.
Quoiqu'il en soit la vérité est à notre portée et rien ne pourra l'empêcher de se révéler..
Merci à vous de participer à cette grande libération des consciences et bien à toi Patrick.
Un petit clip musical - aux grands effets - à partager sans modération :
http://www.youtube.com/watch?v=AJ_P_PvdDnI